top of page

La décision de la Cour de cassation du 11 octobre 2018, rendue par la 2e chambre civile, porte sur la question de savoir si le complément de libre choix d'activité à taux partiel peut être cumulé avec l'aide à la création et à la reprise d'entreprise.

M. Y, ancien salarié agricole devenu gérant d'un groupement agricole d'exploitation en commun, a bénéficié de l'aide à la création et à la reprise d'entreprise en août 2010. Pôle emploi a découvert que M. Y bénéficiait également du complément de libre choix d'activité à taux partiel depuis le 1er août 2010 et a donc demandé le remboursement des sommes versées au titre de l'aide à la création et à la reprise d'entreprise, arguant que celle-ci ne pouvait pas être cumulée avec le complément de libre choix d'activité.

Pôle emploi a assigné M. Y devant un tribunal de grande instance pour obtenir le remboursement des sommes versées au titre de l'aide à la création et à la reprise d'entreprise. La cour d'appel de Rennes a fait droit à la demande de Pôle emploi, estimant que le complément de libre choix d'activité à taux partiel était cumulable avec les allocations chômage et donc l'aide à la création et à la reprise d'entreprise seulement si le bénéficiaire percevait cette prestation antérieurement à la perte de son emploi, ce qui n'était pas le cas pour M. Y.

La question posée à la Cour de cassation était de savoir si la cour d'appel avait correctement interprété l'article L. 532-2 du code de la sécurité sociale, qui fixe les conditions de cumul du complément de libre choix d'activité à taux partiel avec les indemnités et avantages énumérés.

La Cour de cassation a cassé et annulé l'arrêt de la cour d'appel de Rennes. Elle a considéré que la cour d'appel avait violé par fausse application l'article L. 532-2 du code de la sécurité sociale en se fondant sur ce texte pour statuer sur un litige relatif à l'attribution de l'aide à la création et à la reprise d'entreprise.

Portée : La décision de la Cour de cassation rappelle que le complément de libre choix d'activité à taux partiel ne peut être cumulé avec l'aide à la création et à la reprise d'entreprise que dans les conditions prévues par la caisse d'allocations familiales, et non pas selon les conditions fixées par l'article L. 532-2 du code de la sécurité sociale. Cette décision clarifie le fondement juridique du cumul de ces deux prestations et renvoie l'affaire devant la cour d'appel de Rennes pour qu'elle soit jugée à nouveau.

Textes visés : Article L. 532-2 du code de la sécurité sociale.

Commentaires
Couldn’t Load Comments
It looks like there was a technical problem. Try reconnecting or refreshing the page.
bottom of page